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Éditions Alto | 152 pages | Avril 2018

Pacific Bell

2018

«Au milieu du désert des Mojaves se tient une cabine tatouée de mille vies dont la sonnerie déchire parfois le silence. Elle est une pointe de clocher, un phare guidant les pèlerins égarés sur une mer de sable et elle reçoit les conversations des curieux qui ont composé son numéro ou qui passent par là. Mais cette cabine est épiée. Une animatrice de radio recueille les appels pour l’émission Voix du désert.
Elle se nomme Sophia Lorea, ou peut-être se nomme-t-elle Eco. C’est une femme déracinée, contrainte de travailler pour une organisation criminelle afin de renouer avec les siens. En attendant, tous les vendredis, elle raconte pour ses auditeurs et son fils en exil à l’autre bout du continent Le sang des cactus, un récit qui ressemble trop au sien pour ne pas attiser la colère. Il en va ainsi de toutes les histoires, elles en cachent plusieurs autres : celle d’une sirène qui n’a jamais vu un lever de soleil, d’une femme à la mémoire trouée, d’un fils victime de son héritage de violence, d’un clan arraché à sa terre.
Pacific Bell résonne pour les voix qui refusent de se taire, laisse entrevoir mille couleurs qui ne s’étiolent jamais, des rouges chatoyants et terribles comme le sang, un jaune chaud comme une passion cuisant sous le soleil et d’angoissants reflets de noir.

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